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L'univers spécifique d'oliviou

le 25-10-2010 16:30

Histoire 2 : départ précipité

Dans sa chambre, il prépare ses affaires. Quelqu’un frappe à la porte.

« Entrez » indiqua-t-il.

C’était sa mère, qui pénétra aussitôt dans sa chambre. A sa vue, il prononça :

« Je suis désolé mais le moment est venu. J’aurais préféré l’éviter mais je n’ai pas le choix ».

A ces mots, elle baissa la tête et ferma les yeux, se remémorant ce fameux jour dix-sept ans auparavant.

 

Retrouvons-nous au service de pédiatrie de l’hôpital des figuiers. Dans le cabinet de consultation, un couple, avec son bébé de 3 mois, attends le diagnostic du médecin. Celui-ci revint avec les résultats d’analyse et annonça aux parents :

« Veuillez m’excuser mais... il n’y a plus aucun doute possible. C’est une maladie incurable. De plus, la manifestation des symptômes ne cessera de s’accentuer ».

En larmes, ils retournèrent s’asseoir dans la salle d’attente, pour encaisser le choc, avant d’aller signer les papiers au secrétariat.

« Je peux sauver votre enfant si vous le désirez vraiment » leur adressa soudain un homme.

La mère lui attrapa la main gauche. Il s’en dégagea avant d’ajouter :

« Pas ici. Si vous voulez tout savoir, il nous faudra aller ailleurs ».

Le rendez-vous fut fixé au soir même au parc des lilas sauvages.

 

Presque 19h30, l’heure fatidique approche à grand pas. Les parents s’y rendent par une rue adjacente. L’homme mystérieux est déjà sur place pour sécuriser la zone. Ils arrivent au lieu convenu à savoir la grande fontaine.

« Je m’occupe des importuns qui vous ont suivis » lança-t-il en les voyant.

Il revint au bout de cinq minutes.

« Bon, je crois qu’il est temps de passer aux explications » suggéra-t-il.

« En fait, c’est très simple. Je vous propose de faire un transfert d’âme. En d’autres termes, il s’agit d’une cohabitation entre deux âmes dans un même corps. Bien évidemment, je laisserais votre fils s’exprimer la plus part du temps. Je n’interviendrais qu’en cas de nécessité. C’est ce que j’ai toujours fait depuis le commencement. Je pourrais ainsi utiliser mes capacités pour le sauver. Sur ce, je vous laisse réfléchir à cette proposition. Quand vous aurez pris votre décision, vous n’aurez qu’à appuyer sur le bouton de cette montre : elle servira de liaison entre vous et moi » expliqua-t-il en tendant ce bijou en or.

 

Après une semaine de mûre réflexion, les parents firent usage de l’objet. L’étrange individu apparut instantanément dans la pièce. Ils avaient décider d’accepter son offre. Il commença aussitôt les préparatifs du rituel de transfert : une bougie pour chacun, une ellipse faite à la craie autour d’eux, un verre d’eau et une branche de chêne au centre ainsi que huit fleurs d’immortelles autour en guise de protection.

« Vous devriez vous mettre à l’écart : je ne voudrais pas risquer d’absorber que ce soit une partie ou l’intégralité de vos âmes. Ce phénomène s’est déjà produit et le processus de transmigration inverse s’est révélé très long, assez complexe et incomplet » indiqua-t-il assez fermement.

Malgré leur inquiétude, ils sortirent de la pièce pour attendre dans le couloir à proximité de la porte. Dix minutes plus tard, il leur signala que c’était terminé. Ils entrèrent de nouveau et restèrent bouche bée : leur bébé se tenait debout, les bras en avant, avec de la lumière qui sortait de ses mains. S’étant aperçu de leur détresse, il prononça quelques mots pour les rassurer :

« Ne vous inquiétez pas : quand je me manifeste, je peux utiliser des aptitudes acquises normalement à un âge ultérieur » puis il ajouta avec sa nouvelle enveloppe :

« Et comme vous pouvez le constater, j’ai laissé un fragment de mon âme dans ce corps pour lui faire mes dernières recommandations ».

Une fois son ancien réceptacle stabilisé, il rangea tout le matériel utilisé et le ramena chez lui en le mettant en garde sur les conséquences, notamment sur sa santé, n’étant désormais plus présent pour le protéger.

 

« J’espère que ce n’est pas un adieu. Je le protègerais jusqu’à la fin » formula-t-il, une fois ses bagages prêts.

Il quitta la maison familiale. Sa mère s’effondra en larmes en entendant la porte, inquiète de ce qui pourrait advenir de son fils.

 

Il commença ainsi son périple afin de mettre un terme à cette situation qui perdure depuis bien trop longtemps.

Il faut d’abord que je retourne au lycée, je trouverais peut-être un indice pensa-t-il.

Arrivé à proximité, il passa en mode insaisissable, pour plus de discrétion, compte tenu des militaires restés sur place pour sécuriser la zone. Il passa par-dessus le portillon secondaire, puis il se rendit aux abords du cratère. Il commença alors à fouiller les environs. Au bout d’une demi-heure de vaines recherches, il commençait à désespérer.

« Dieu, je vous en conjure, respectez la promesse que vous m’avez faites il y a quatre cent quatre vingt douze ans » implora-t-il.

 

Environ cinq siècles plus tôt.

« Dieu, j’ai encore réussi cette fois à l’enfermer dans la prison gelée du sommeil. Mais, s’il devait à nouveau se réveiller, je doute d’être de nouveau capable d’y arriver. C’est pourquoi, je vous demande humblement de m’accorder la faveur de bénéficier d’un ou plusieurs compagnons le moment venu » requis celui-ci.

Une lumière bleu surgit du sol pour atteindre la Lune, en guise de réponse positive. Épuisé, il perdit connaissance.

 

Soudain, un scintillement attira son regard. A mi-hauteur du gouffre, il aperçut une plante : c’était une fleur céleste à trois pétales, une jaune, une violette et une verte. Celui de couleur citron se détacha et un globe transparent apparut, projetant les terres immergées, avec une jonquille montrant l’emplacement de la personne représentée. Puis, il devint une simple flèche clignotante indiquant la direction à suivre.

 

Il partit donc vers l’ouest. Au crépuscule, il s’arrêta en forêt pour monter un campement pour la nuit.

 

Un bruissement d’aile, une rafale de vent, il se réveilla en sursaut. D’énormes masses traversaient le ciel en volant à vive allure.

« C’est pas vrai! Il a libéré les seize dragons sacrés » s’exclama-t-il, préoccupé par les conséquences de cet événement.

Il faut vraiment que je me dépêche. Sinon, ça pourrait aboutir à une catastrophe de grande ampleur cette fois songea-t-il aussitôt.

 


 
 
le 03-10-2010 19:01

Histoire 4 : introduction

La nuit vient de tomber sur le village et le château. L’inquiétude est palpable à cause de l’imminence de l’attaque. Une masse puissamment armée s’approche de la grande porte à une allure assez importante. Il ne faudra qu’un quart d’heure pour qu’elle arrive et commence à endommager la porte.

 

Pendant ce temps, une silhouette se dirige vers l’aile ouest du village. Un jeune homme surgit de l’ombre du mur d’enceinte pour lui barrer la route.

« Je me doutais que vous passeriez par l’entrée de la garnison, général Dechauvez » indiqua Loïc, le sourire aux lèvres.

« Oh, tiens, mais qui voilà. Ne serait-ce pas le favori pour la succession au trône » se moqua celui-ci.

« Comme si ce genre de chose pouvait m’intéresser. De plus, je ne suis pas de lignée directe » répliqua violemment le jeune homme de quinze ans.

« C’est vrai, mais tu es le plus prometteur » rajouta le tacticien ennemi.

« En tout cas, je ne vous laisserais pas faire un pas de plus » signala l’adolescent, pour recentrer la discussion.

« Comme si tu en étais capable » prononça le chef des armées, narquois.

« C’est ce que nous allons voir » répondit Loïc, le regard plein de défiance.

 

Le militaire essaya de continuer sa route mais il ne put absolument pas se mouvoir.

« Mais comment est-ce possible ? » rouspéta-t-il.

« Ha. J’ai simplement utilisé un des sorts spécifiques créés par la famille royale : le cylindre sans vie » expliqua le jeune homme.

Cette technique permet de neutraliser toute activité dans son périmètre. Seule la capacité de parler est conservée.

« Maudit sois-tu ! Je ne pensais pas qu’un gamin de ton âge puisse utiliser les techniques secrètes de la famille royale. Néanmoins, il ne me reste plus qu’à attendre la fin des effets du sorts ou que tu ne sois plus capable de le maintenir » maugréa le soldat, lassé que cette situation perdure autant.

« Vous pensez vraiment que je n’y ai pas songé. C’est pourquoi, je vais en terminer maintenant avec : la fleur de la balance. Deux de ses tiges vont s’accrocher à nous et aspirer notre énergie. Et une fois arrivée à équilibre, elle explosera » décrit l’adolescent.

« Tu es fou : tu vas y laisser toi aussi la vie » fit remarquer le haut gradé.

« Je sais. Un petit sacrifice nécessaire pour protéger ce village et ses habitants » énonça Loïc, conscient des conséquences de sa décision.

 

Au bout dix minutes, les feuilles se mirent à briller les unes après les autres d’une lumière bleu turquoise. Lorsque la dernière de la tige principale fut atteinte, la plante explosa. Les deux combattants furent alors propulsés plusieurs kilomètres plus loin.

 


 
 
le 03-10-2010 18:11

Histoire 1 : le premier affrontement

Le lendemain matin, ils retournèrent tous les deux sur place, François refusant toujours de venir, ce qui perturba légèrement Nicolas. Il lui dit alors pour le calmer :

« Ça n’a rien à voir avec toi. C’est uniquement d’ordre personnel ».

Les traits du garçon s’adoucirent à ces quelques mots. Puis ils y allèrent.

Sur place, l’homme était encore là. Nicolas retourna au centre pour continuer à approfondir son lien avec son élément. Pendant ce temps, Paul s’approcha de cet individu pour discuter.

« Vous devez être le précédent héritier de l’esprit de la terre, je me trompe ? » demanda-t-il.

« En effet, c’est bien ça » acquiesça celui-ci.

« Vous vouliez savoir si vous ne vous étiez pas trompé en lui donnant le médaillon, n’est-ce pas ? » poursuivit-il.

« Pas vraiment. Je sais qu’il en a le potentiel. Je voulais juste voir son évolution » expliqua le vieil homme.

« C’est pour ça que votre âme est toujours liée à ce monde » déduit-il.

Après un moment de silence, il rajouta :

« Il ne vous a toujours pas pardonné ».

« J’en suis conscient » admit le fantôme.

 

Vingt-et-un an plus tôt.

« Chérie, maintenant qu’il a six ans, j’aimerais l’emmener là-bas » indiqua le mari.

« Je suppose qu’on n’y peut rien, même si j’ai toujours beaucoup d’appréhension à ce sujet » répondit la femme, inquiète.

Ils préparèrent leurs affaires. Puis, ils prirent congé de leur famille.

« Au revoir grand-père » dit François, se dirigeant vers lui pour le prendre dans ses bras.

« Ne me touche pas. Je ne veux pas qu’un demi héritier des esprits s’approche de moi » répondit celui-ci froidement en l’arrêtant de sa main gauche.

« Papa ! » s’écria sa fille en colère.

Le petit garçon sortit en courant de la pièce, les larmes au coin des yeux.

« Je n’irais pas jusqu’à le renier mais je ne veux plus être confronté à sa présence » poursuivit celui-ci.

« Même en connaissant tes intentions, je pense que tu vas trop loin » répliqua la mère.

 

« Il sait que vous avez fait ça pour son bien. Néanmoins, il n’a jamais pu oublier la blessure issue des mots que vous avez utilisés » précisa Paul.

« C’est ce que ma fille m’a reproché à l’époque. Pourtant, il était nécessaire qu’il fasse un choix » signala le vieil homme.

 

Mais qu’est-ce qu’il lui prend de parler tout seul se demandait Nicolas pendant sa méditation.

 

« Il n’y aucun risque à rester ici ? » questionna le troglodyte.

« Non, je le saurais suffisamment tôt. Et puis, Paul peut toujours intervenir le temps que j’arrive » le rassura François.

 

Après une semaine d’entraînement, Nicolas ne constatait toujours aucun résultat. Il se demandait s’il en était réellement capable avant d’y retourner à nouveau.

« Il ne s’est pas rendu compte des progrès qu’il a effectués depuis le début. Il est maintenant en symbiose avec son élément. Le problème qui subsiste, ce sont les échanges mutuels : en effet, tous les minéraux lui envoient des signaux alors que lui n’arrive pas à les sentir et à leur répondre. Il lui faudrait peut-être un déclic » expliqua François au vieil homme juste après leur départ.

 

Environ une heure après leur arrivée, quelqu’un s’approcha de Nicolas par derrière.

« Je t’ai enfin trouvé, héritier de l’esprit de la terre » s’annonça celui-ci, fier de ses résultats.

Nicolas tourna la tête par-dessus son épaule droite.

Merde, ils ont déjà envoyé un converti réalisa Paul, inquiet, caché derrière un tronc.

C’est pas vrai, ils sont déjà passés à l’action remarqua François au même instant.

« Ils ont envoyé un de leurs hommes. Paul devrait pouvoir tenir assez longtemps » annonça François pour prévenir le troglodyte.

« Soyez prudents les enfants » souligna monsieur Eugène avant qu’il ne s’éloigne trop.

 

Nicolas se redressa face à cet individu qui venait d’arriver.

« On va commencer doucement : boule de terre » prévint l’homme.

Nicolas n’eut pas le temps de réagir. Elle frôla son oreille gauche.

« Tient une autre » poursuivit-il.

Le garçon se décala sur sa gauche et évita ainsi le projectile qui venait en direction de son genou droit.

« Tu as de bons réflexes mon petit. Allez, on continue » lança-t-il, amusé par la situation.

Cette fois-ci, Nicolas esquiva de justesse cette sphère de terre qui cheminait vers son avant-bras droit en faisant un léger pas à gauche.

« Et voilà la suivante » prononça-t-il presque instantanément.

Cette fois, il ne pourra pas s’en sortir.

A cette pensée, Paul couru vers Nicolas et le fit basculer depuis son côté gauche. Ils se retrouvèrent au sol, couverts de poussières.

 

« Quoi! Ces enquiquineurs sont là également. On va passer aux choses sérieuses alors. Explosion » dit l’inconnu, agacé.

Les boules de terre éclatèrent en fines particules, les projetant ainsi quelques mètres plus loin car ils étaient en train de se redresser. Leurs habits s’éventrèrent et de fines coupures laissaient apparaître du sang.

Se relevant péniblement après le choc, Nicolas s’aperçut que Paul s’était placé juste devant lui pour le protéger. Il se tenait l’épaule gauche avec sa main droite, ayant été touché quand il est venu à son secours, mais pas suffisamment tôt pour l’éviter lui aussi.

« Intéressant comme situation. Voyons voir combien de temps tu pourras tenir » se réjouit l’individu avant d’ajouter :

« Averse de billes ».

Il mis sa main droite devant lui et des mini sphères furent envoyées à une vitesse ahurissante, comme une averse de grêlons assez soutenue. Au contact de la peau de Paul, celles-ci se désintégraient la plupart du temps. Cependant, certaines ne se disparaissaient pas complètement et les cristaux produits de cette façon entaillèrent les vêtements ainsi que l’épiderme. Ces écorchures étaient peu profondes et on pouvait voir que les plaies cicatrisaient d’elles-mêmes assez rapidement. Rares étaient les projectiles qui atteignaient Nicolas, le corps de Paul jouant parfaitement son rôle de bouclier.

 

C’est pas possible! Si je ne fais rien, on va tous les deux y passer songea le jeune homme en voyant ce qui se déroulait sous ses yeux.

Il ferma ses paupières pour se concentrer, tellement que ses mains se serrèrent et son visage se crispa.

Quelque chose. Quelque chose. Il faut que je fasse quelque chose!

Il n’arrêtait pas de se dire ça dans sa tête. Soudain les pierres ovoïdes se soulevèrent et s’assemblèrent pour former un gigantesque mur devant Paul. Au même instant, l’adolescent ressentit une intense sensation de brûlure au niveau de la nuque et y envoya sa main droite examiner la zone douloureuse.

« Pff. Tu as réussi à éveiller tes pouvoirs. Je n’ai plus aucune raison de me retenir dans ce cas. Atomium(1) » marmonna l’homme, déçu d’avoir échouer sa mission.

Ils se retrouvèrent enfermés dans une prison de sphères de métal. Celles-ci commencèrent à se mouvoir vers eux mais elles tombèrent sur le sol avant de les atteindre. François était arrivé par derrière et avait assommé l’inconnu d’un coup sur la nuque, le faisant s’écrouler au sol.

 

(1) Monument de structure métallique représentant un atome à Bruxelles

 


 
 
le 05-09-2010 16:37

Histoire 1 : la forêt circulaire

Ils s’arrêtèrent à l’orée du bois. Ils descendirent de la voiture. Paul sortit trois paniers du coffre qu’il distribua.

« On va ramasser ce qui pourrait lui être utile au passage » précisa-t-il.

Après une bonne demi-heure de marche, ils arrivèrent au pied d’une paroi rocheuse devant la maison du vieil homme. Paul pénétra à l’intérieur et fit quelques pas.

« Bonjour monsieur Eugène. Ça faisait longtemps que je n’étais pas venu vous voir » annonça-t-il. François et Nicolas entrèrent à leur tour à ces paroles. Le prénom ainsi évoqué interpella le jeune homme.

« Oh, mais c’est le petit Paul ! » s’exclama celui-ci.

« Je vois que tu as pensé à me porter quelques bienfaits de la nature » ajouta-t-il en voyant les paniers remplis de plantes, de champignons, de bois, d’écorces et de divers minéraux.

« En effet, je n’ai pas oublié ce que vous m’avez appris » souligna le jeune homme.

« Je vous présente François, mon meilleur ami, et Nicolas, un garçon que je souhaitais vous faire rencontrer » indiqua-t-il.

Il s’avança vers l’adolescent, aperçu le médaillon et dit :

« C’est l’héritier de l’esprit de la terre n’est-ce pas »

« En effet. Et il est en danger » signala Paul.

« Je vois. Tu veux donc de l’aide pour lui apprendre à se défendre » demanda celui-ci.

« Effectivement, vous êtes le seul à pouvoir le faire » admit-il.

« Je vais essayer de faire de mon mieux » termina le vieil homme.

 

Nicolas, toujours aussi pensif, murmura :

« Eugène, ça me dit quelque chose »

« Si Paul t’a montré la pierre qu’il garde chez lui, alors il a certainement dû m’évoquer » précisa celui-ci.

« Ah oui, ça y est ! L’ami de son grand-père » cria-t-il soudain en recouvrant la mémoire.

« Bien. Maintenant que tu te souviens du récit de cette découverte, il va falloir que j’évoque ce que nous avons trouvé par la suite à son sujet avant de passer aux choses sérieuses » expliqua le troglodyte.

« On a commencé par essayer de comprendre ce que signifiait le texte. Tout d’abord, on a constaté que la deuxième phrase nous informait sur l’existence de six pierres. Puis, dans la deuxième partie, on y apprend qu’une seule personne appelée " héritier" peut se servir des pierres une fois réunies. Néanmoins, il n’est pas dit comment cela doit se passer réellement. Par contre, là où nous avons vraiment eu du mal à comprendre, c’était la première phrase : quel était l’intérêt de diviser les pierres en deux catégories différentes ?

Nous avons donc décidé d’approfondir nos recherches. Nous avons étudié plein de documents, de livres. Nous avons également questionné des confrères, archéologues et autres savants, ainsi que des personnes liées de près ou de loin d’après les informations dont nous avions à disposition. Jusqu’au jour où, par le plus grand des hasards, Aimé est tombé sur un mémoire dans lequel figurait un des symboles encadrant le texte. Même s’il manquait beaucoup de pages, il était écrit que ce symbole représentait l’esprit de la lumière, un attribut spécial, un des six attributs chargés de protéger les pierres. Et c’est là que nous avons enfin su que la première phrase parlait de ceux chargés de la protection de ces pierres. Le seul mystère qui subsiste encore c’est comment l’héritier doit utiliser l‘objet ainsi obtenu » narra-t-il.

 

« Bon, en ce qui te concerne mon garçon, il faut que tu apprennes à ressentir ton élément, à ne faire qu’un avec la terre, les minerais. Et c’est seulement après que tu pourras vraiment te protéger » conseilla-t-il.

« Ressentir mon élément… Ne faire qu’un avec la terre… » marmonna celui-ci.

« En effet, c’est ce à quoi tu dois arriver dans un premier temps » indiqua-t-il.

« Vous devriez l’emmener à la clairière des œufs de pierre, c’est l’endroit idéal pour ce genre de situation. Mais, avant cela, vous devriez reprendre des forces, la traversée des bois jusqu’ici est assez fatigante » recommanda-t-il.

« Effectivement, c’est une sage décision. Nous irons après le repas » concéda Paul avant d’ajouter :

« Tu peux aller faire un tour Nicolas. On doit parler entre nous ».

« Aucun souci » répondit le garçon en se dirigeant vers l’entrée.

 

« Vous voulez rajouter quelque chose maintenant que nous sommes seul ? Je vous ai vu sur la réserve pendant votre discours » questionna François.

« C’est exact. En fait, cet endroit était le terrain d’entraînement du précédent héritier de l’esprit de la terre » expliqua le vieil homme. A ces mots, celui-ci fronça les sourcils et son visage se crispa.

« Je voulais aussi évoquer la naissance de ce lieu, dont la cause vous est inconnue je suppose » poursuivit-il.

« Non, vous avez raison » confirma Paul.

« A l’origine, il n’y avait pas de forêt ici. Il y a environ deux cents ans, des sorciers ont effectué des expériences sur des âmes humaines. Ils s’intéressaient à la vie après la mort, notamment la réincarnation. Cependant, les hautes instances décidèrent de les stopper, du fait des dommages subits par la population environnante. Ils les ont chassés, puis ils ont réalisé un anneau de cendres de quatre kilomètres de diamètre pour empêcher les âmes de s’échapper et, pour terminer, ils ont planté des arbres dans le but d’apaiser ces esprits torturés. En conclusion, soyez prudent quand vous vous aventurez dans cette forêt » narra le troglodyte.

« On sera prudent. Ne vous inquiétez pas » exprima Paul pour le tranquilliser.

 

Soudain, il s’écroula, se retrouvant à genoux appuyé sur ses bras. Il crachait du sang avec sa bouche.

« C’est pas vrai, tu as encore une " crise "  » s’écria François sous le choc.

« Ne te fais pas de souci, elle ne sera pas importante. Après tout, je n’ai utilisé que mon don de langage universel » le rassura-t-il.

 

Une fois remis de son malaise, il préparèrent le déjeuner. Le repas terminé, ils se dirigèrent vers la clairière en question. Sur un rocher en bordure, Paul et François aperçurent la silhouette d’un homme donnant l’impression d’attendre quelque chose ou quelqu’un. Encore quelques pas et François s’arrêta net, le visage visiblement tendu par la colère qui montait en lui.

« Je me sens pas bien. Je retourne à la grotte » prétexta-t-il pour ne pas aller plus loin.

Il repartit en sens inverse. Paul accompagna Nicolas jusqu’à destination. Le jeune homme s’assit en plein milieu, les jambes croisées et les bras tendus sur le côté pour ne pas tomber. Il était serein, fermant les yeux afin de se concentrer le plus possible. Paul se tenait contre un arbre en lisière. Ils restèrent comme ça jusqu’au crépuscule, en faisant des pauses régulières quand la fatigue ou l’ennui se faisaient sentir, et ils rentrèrent avant que la nuit tombe.

 

Ils dînèrent dans l’entrée. La collation terminée, ils discutèrent avec Nicolas pour avoir ses impressions sur son apprentissage mais rien de concret après seulement un après-midi. Puis ils allèrent tous se coucher.

 


 
 
le 15-08-2010 15:54

Histoire 2 : introduction

Regardons la Terre depuis les nuages. Rapprochons nous de plus près. Voici le lycée des tamaris. Descendons encore un peu. Salle C304, terminale S3. Monsieur Dynaut fait son cours de mathématiques. Déjà une vingtaine de minutes qu’il a commencé. Soudain, un gros bruit sourd se fait entendre et une légère secousse se fait ressentir. Le professeur demande aux élèves de garder leur calme.

 

Dans la cours, le sol s’est ouvert et un être humain s’élève dans le ciel. Arrivé à hauteur du troisième étage, il s’arrête et dit :

« Enfin libre » avant d’ajouter à voix haute :

« Me voilà de retour cher Antoine » avec le sourire aux lèvres.

Il envoya alors une boule de feu. Celle-ci semble se diriger vers la classe de monsieur Dynaut. Parmi les élèves, un jeune homme saisit les bords de son pupitre et ferme les yeux pour se concentrer. La boule de feu s’approche, éclate une fenêtre et se désintègre sur un dôme de défense. L’individu brisa à nouveau le silence :

« Je vois que tu n’as pas changé : la protection des autres passe toujours avant la tienne ».

Il tend son bras droit et redresse la main à la verticale. Le jeune homme se retrouve propulsé vers le fond de la classe. Il percute une armoire et retombe à genoux, appuyé sur ses mains. Du sang coule de sa bouche.

« Je vais en rester là pour le moment avec toi. Je dois d’abord retrouver quelqu’un » prononça-t-il avant de s’en aller.

Dans la salle de classe, les élèves se sont regroupés autour du blessé. Monsieur Dynaut s’approche et lui demande :

« Vous allez bien monsieur Tesnois ? ».

Les gouttes de sang tombées au sol se déplacent et sont réabsorbées par son corps au niveau des mains. Toutes les personnes présentes ont le regard fixé sur lui, comme abasourdies. Il se relève alors et part à toute vitesse. L’armée est déjà sur place. A hauteur des premiers militaires, un soldat lui demande :

« Vous êtes bien monsieur Antoine Tesnois ? ».

Il ne répond pas, continue sa route et saute par-dessus le portail verrouillé. Poursuivi par tous les représentants des forces de l’ordre, il disparaît dans les rues adjacentes.

 


Commentaires

 

1. Alistouille  le 25-08-2010 à 20:43:26  (site)

OH c'est chouette cette histoire !
Jveux la suiteuuhh !

 
 
 
 

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